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Les copines et les voitures : Caroline et Lara au Canada

Si je parle beaucoup voitures sur le blog, il n’en va pas forcément de même avec les copines. J’ai voulu donner la parole à quelques unes des femmes qui, autour de moi, aiment ou se foutent carrément de la bagnole.

Il y a celles qui ont besoin de se déplacer et tant que la voiture fonctionne, tout va bien. Mais il y a aussi celles qui se tiennent au courant des nouveautés et qui ont baigné dans les autos depuis toutes petites.

Je vous présente Caroline (coordinatrice marketing web) et Lara (orthophoniste/chargée de cours/chercheur) une française et une brésilienne parties vivre à Montréal en 2010. Plusieurs hivers rigoureux et deux enfants plus tard, elles ont construit une jolie petite vie dans cette grande ville où même si les transports en commun sont efficaces, il est toujours nécessaire d’avoir une voiture. Ne serait-ce que pour aller faire du shopping dans les outlets ou passer le week-end au ski ou au bord d’un lac.

Je connais Caroline depuis *coup de massue* plus de 10 ans, on bossait ensemble. C’est amusant parce qu’on n’a jamais parlé bagnoles vraiment avant que j’y montre un intérêt avec le blog. Je suis pas sûre que la voiture soit un élément de discussion très fédérateur entre 2 nanas qui se rencontrent et deviennent copines. On parlait de beaucoup de choses, mais de ça, jamais. Le seul souvenir « auto » qu’on a ensemble, c’était lors d’un retour de boulot, tard, sur les routes enneigées de l’Essonne, on a fait notre Trophée Andros avec ma belle 205 Junior.

Lara est arrivée quelques temps (et quelques soirées arrosées) plus tard 😉 Lara, faut pas la faire chier au volant, cette brésilienne a vraiment le sang chaud, et le froid québécois n’a pas refroidi sa capacité à monter dans les tours quand un truc la gonfle.

Caro a toujours été entourée de bagnoles et a effectué ses premiers pas en se tenant à une voiture. Pour avoir vu 2 modèles de collection chez son père, je crois qu’on a le même genre de papa. Celui qui bricole, qui aime ça et qui s’y connaît en voitures. Il s’est occupé de réparer des Jaguar, des 504, 104 cabrio, une Alpine, 4 L et Fuego. Ses week-end étaient ponctués de vidange, de changements de plaquettes de freins…

Elle était contente d’avoir son permis Caro, surtout pour pouvoir louer des voitures pendant les vacances et se balader. Je la cite : « On roulait sans GPS, c’était épique mais on ne se perdait jamais alors qu’aujourd’hui on se paume avec les Chrysler à New York ». Mais Caro, personne ne loue une voiture dans Manhattan 🙂 Sa première voiture était une Opel Astra (1993) de 200 000 km (voiture de l’année ?). Elle aime les marques allemandes qu’elle considérait comme des références.

Certains modèles ont marqué son esprit, les voitures dans les vieux films français, celles que conduisaient Belmondo et Delon ou les anciennes qu’on voit dans des films cultes comme « les Tontons Flingueurs » (oui, je choisis bien mes amies) ou encore K2000. Une voiture particulièrement reste dans sa mémoire, une Alfa Romeo 75 : « elle est moche quand on la regarde mais en 88-89 c’était tellement tendance, haute classe ».

Maintenant que les années folles sont passées, elle cherche une voiture plus sérieuse. Fini la déconne. Il y’a 4 mois de gel et de neige à Montréal, alors il n’y a pas la place pour une voiture pourrie ou mal entretenue. D’ailleurs les dernières réparations nécessaires à la voiture ont coûté 374 CAD (255 €).  « Aujourd’hui je veux un coffre qui pourra contenir 2 grosses valises de 32kg, une poussette et 3 petites valises. Je veux de l’espace à l’arrière pour des adultes, des vrais, pas des tailles « Boubou » (ndlr : OOhh déconne pas, Lara n’est pas SI petite !). Des sièges autos qui s’installent facilement, toit ouvrant, conduite légère et une bonne accélération ». Alors, dans quoi roulent les filles ? Une Nissan Rogue (notre X-TRAIL). Remarquez, elles n’ont pas besoin d’aller en Autriche pour faire du bobsleigh avec Nissan, il suffit qu’elles prennent la route en plein hiver à bord de leur Rogue 😉

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Caro trouve un réel plaisir de conduite quand elle revient en France pour les vacances. Sérieusement ?? Ok, ok, ça se tient l’explication des vieilles voitures que tu peux croiser ici et qui te rappellent de bons souvenirs. Elle adore retrouver le plaisir de conduire une boîte manuelle et de vraiment vivre la conduite. En revanche, pour ce qui est des radars et de la police, elle perd des points tous les étés alors qu’elle n’a pas eu une seule amende au Canada pour excès de vitesse en 6 ans.

Elle sait vraiment bricoler, puisqu’en sortant de bopite à Pontault Combault, une copine s’est retrouvée avec des pneus crevés et Caro l’a dépannée avec ses mimines. Mais Caro, faut qu’on discute, tu vas en boîte à Pontault Combault quand tu reviens dans l’hexagone ??? Ca va pas du tout, il va falloir qu’on discute quand vous allez revenir cet été 😉

A Montréal, les gens qui ont des chouettes voitures ou des anciennes ne peuvent les sortir que quelques mois dans l’année. Le reste du temps, c’est « monotone, que des SUV ou citadines ». Une autre différence entre la France et le Canada se situe sur la façon de conduire. Les gens laissent 3 m d’écart entre leur char et celui de devant. Les incivilités sont plus rares aussi, les piétons sont très prioritaires sans que cela emmerde le conducteur : « j’entends rarement klaxonner et quand j’entends un klaxon je reconnais souvent un français au volant ». « Les routes sont larges, y’a jamais d’embouteillages et elles sont rapidement déneigées ». Les bons jours de neige, c’est entre 15-20 cm de chutes, et les mauvais, 50-60 cm. En France, un petit centimètre de neige, c’est la panique, tout est bloqué, les routes et les aéroports…

Du 15 décembre au 15 mars la population a l’obligation de mettre des pneus hiver sur sa voiture. Cette année, la météo fait des blagues, pendant 10 jours il a fait 15°C et cette nuit, bam, 10 cm de neige ! Ouf, les filles n’ont pas encore fait changer les pneus.

Au Brésil, d’où est originaire Lara, les choses sont sensiblement différentes. La « voiture du peuple » au Brésil, c’est la Fiat Uno, construite jusqu’en 2013. Si vous voulez montrer que vous avez un peu de sous et que vous faîtes partie de la classe moyenne, vous achetez une DS3, elles sont à la mode depuis 2 ans. Les C1 et C3 avaient la cote il y a 10 ans. Un cran au dessus, les gens « plus riches » possèdent des Chrysler, BMW, des Mercedes ou des Ferrari, de préférence blindées pour éviter au maximum de se faire enlever contre demande de rançon.

Il a bien évidemment été impossible pour Lara de me parler voitures sans évoquer Ayrton Senna et la Formule 1. Elle se souvient d’une publicité avec le pilote pour la Ford Escort XR3 en 1984.

« Je me rappelle d’avoir été allé voir une course F1 avec mon père a Rio, je devrais avoir autour de 8 ans. Je me rappelle du bruit des moteurs et du plaisir de la foule. Je regardais toujours les Grand Prix. J’ai un tonton qui a fait des courses et il a une auto dans sa maison en exposition. Il a initié son fils au karting et lui en a offert un. Son petit fils aujourd’hui fait des courses et il est plutôt doué ! ».

Elle a eu plusieurs voitures et celles ci ont toutes correspondu à chacune des étapes de sa vie, de ses besoins. Sa première était une Fiat Premio (une Fiat Uno 4 portes) d’occasion qu’elle qualifie de « légère et facile à conduire ». Ensuite, une Volkswagen Gol (modèle le plus vendu au Brésil). Petite indication supplémentaire, aucune direction assistée sur ces deux autos. Pour la Gol, c’était difficile de faire des créneaux car la direction était lourde, cependant, c’est un modèle robuste et économique. Elle devait avoir des bonnes suspensions et une excellente tenue de route car le Brésil est blindé de nids de poule.

Il y eut ensuite une Chevrolet Monza, confortable avec direction assistée, puis une Volkswagen Golf très économique, confortable et rapide. Une Peugeot 206, aussi confortable très énergique, rapide et légère. Ensuite une Chevrolet Vectra (j’aime ces petits noms exotiques) très chic et confortable. Et hop, Lara est revenue à la Volkswagen Gol car « c’est une auto robuste qui ne coûte pas cher en manutention surtout au Brésil avec les routes que nous avons, c’était l’idéal pour moi ».

En bonus, une magnifique vidéo de notre promenade sur le circuit Gilles Villeneuve lors de notre séjour à Montréal.

Merci à Caroline et Lara d’avoir répondu longuement à mes questions ce matin malgré les 5 heures de décalage horaire. Et maintenant, à qui le tour ? 😉

Lara & Caro

Lara & Caro




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