Bentley Residences Miami : quand l’automobile de luxe grimpe au 60e étage
À Sunny Isles Beach, au nord de Miami, Bentley ne se contente plus d’habiller des voitures de ses boiseries précieuses et cuirs cousus main. La marque britannique transpose désormais son univers raffiné dans l’immobilier de très haut standing. Le projet Bentley Residences Miami, dont l’ouverture est prévue pour 2028, promet de conjuguer art de vivre et passion automobile à 200 mètres du sol.
Un gratte-ciel qui respire la Bentley
Avec ses 62 étages aux courbes élancées, le gratte-ciel Bentley Residences Miami se reconnaît de loin. La façade évoque les ailes emblématiques de la marque et adopte un motif de losanges rappelant la grille de calandre d’une Continental GT ou les surpiqûres d’un siège Mulliner. Ce projet immobilier, développé par Dezer Development – déjà à l’origine de la Porsche Design Tower à quelques centaines de mètres – pousse le concept encore plus loin.
« Vous pouvez voir que c’est une Bentley rien qu’en levant les yeux », affirme Jai Bolar, directeur de la stratégie de design de la marque. C’est une promesse : chaque détail a été pensé pour incarner la philosophie Bentley, entre beauté fonctionnelle et usage quotidien.
Le luxe, c’est de monter avec sa voiture
Mais ce qui fait véritablement la singularité des Bentley Residences, c’est son ascenseur à voiture. Le Dezervator – du nom de Gil Dezer, le promoteur – permet à chaque résident de rejoindre directement son appartement, véhicule compris, sans passer par le lobby ni confier les clés à un voiturier. Il suffit de s’arrêter à l’entrée, couper le moteur, et laisser une plateforme rotative orienter la voiture dans le bon sens. Un système de chariot glisse ensuite sous les roues pour l’embarquer dans l’ascenseur.
Résultat : une expérience de garage suspendu totalement inédite. Chaque appartement dispose de trois à quatre places dans un espace privatif, en étage, parfois en prolongement direct du salon. Le rêve de tout passionné d’automobile : avoir sa voiture d’exception dans son champ de vision, sans compromis sur la sécurité ni l’esthétique.
De l’ultra-luxe à la Bentley
À partir de 5,8 millions de dollars, les 216 unités disponibles se veulent les « condominiums les plus haut de gamme jamais construits », selon Gil Dezer. Gaggenau en cuisine, sanitaires Toto à 5000 $, domotique discrète, murs amovibles, cuisine dissimulée façon tableau de bord de Continental GT… Chaque surface est pensée pour conjuguer raffinement et fonctionnalité.
Les appartements standards (hors penthouses) s’étendent sur environ 280 m², avec de vastes terrasses protégées du vent, pour profiter du panorama sur l’Atlantique. Pour les logements en façade océanique, l’entrée se fait face à une piscine privée avec vue sur l’horizon.
« Nous avons voulu recréer l’expérience Bentley dans un espace résidentiel : du sur-mesure, du confort, de la discrétion. Mais toujours utilisable au quotidien », précise Jai Bolar. Ce n’est donc pas un caprice architectural, mais une transposition cohérente d’une certaine vision du luxe : celui qui s’insère dans la vie sans jamais l’alourdir.
Un immeuble comme un club privé
Le bâtiment fonctionnera comme un hôtel cinq étoiles… sans les touristes. Le restaurant pourra livrer les plats directement aux appartements, les spas sont prévus autant pour les humains que pour leurs animaux de compagnie, et le complexe proposera un cinéma privé, une salle de sport dernier cri et des services de conciergerie personnalisés.
Mais au-delà des prestations clinquantes, le projet s’appuie aussi sur une tendance de fond : la recherche de l’intimité. Avec son système d’ascenseur privatif, le Bentley Residences garantit un niveau de discrétion inégalé, très recherché par une clientèle sensible à la confidentialité. « L’un des avantages inattendus, c’est ce degré de vie privée, qu’on ne trouve nulle part ailleurs », souligne Gil Dezer. Un luxe invisible, mais réel.
Quand la voiture s’élève au rang de totem
Plus qu’un immeuble, le Bentley Residences Miami illustre la façon dont l’automobile de luxe dépasse aujourd’hui le simple usage. À l’heure où certains dénoncent la voiture comme encombrante, polluante, superflue, elle est ici au cœur de l’expérience résidentielle, presque sanctuarisée dans le salon.
Bien sûr, tout cela reste réservé à une élite fortunée. Mais cela dit aussi quelque chose sur la place symbolique de l’automobile dans notre imaginaire collectif : elle n’est pas qu’un moyen de transport, mais un objet de désir, de représentation, de statut. À Sunny Isles Beach, la Bentley ne dort pas dans le garage, elle flotte dans les nuages.
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