Faut-il encore acheter une Tesla en 2026 ? On fait le point, sans tabou et sans panique
C’est une question qui revient de plus en plus souvent dans les discussions entre automobilistes : « Est-ce que ça vaut toujours le coup d’acheter une Tesla ? »
Il faut dire que les derniers résultats publiés en Allemagne par le TÜV — l’équivalent de notre contrôle technique — ont fait beaucoup de bruit. Le Model 3 et le Model Y se retrouvent en queue de classement, et forcément, ça interpelle. Chez envoiturecarine.fr, on a décidé de regarder les choses avec recul, nuance et surtout un peu de bon sens automobile. Parce que la vraie question n’est pas : « faut-il avoir peur ? », mais plutôt : « qu’est-ce que ces résultats veulent vraiment dire pour les conductrices et conducteurs français ? »
Ce que dit réellement le contrôle technique allemand
En Allemagne, les Tesla Model 3 et Model Y terminent bonnes dernières du rapport TÜV 2026, avec respectivement 13,1 % et 17,3 % de véhicules recalés à 2-3 ans. De quoi faire grimacer n’importe quel futur acheteur.
Mais attention : les contrôles techniques ne sont pas les mêmes entre les deux pays. En France, les premières inspections se font à 4 ans, et certaines méthodes de vérification diffèrent. La Model 3, d’ailleurs, y obtient des résultats moins sévères que chez nos voisins.
On ne peut donc pas transposer ces chiffres directement dans l’Hexagone. En revanche, ils racontent quelque chose d’intéressant : les Tesla ne sont pas exemptes de défauts, et elles peuvent souffrir de points négligés par manque d’entretien.
Les défauts les plus fréquents : suspension, freins, éclairage
Le TÜV pointe principalement trois zones sensibles :
1. Les suspensions
Elles semblent particulièrement sollicitées, notamment à cause du poids élevé des batteries. Plusieurs propriétaires en France l’ont déjà signalé dans divers retours de fiabilité. Ce n’est pas un problème propre à Tesla : beaucoup d’électriques lourdes peuvent être concernées.
2. Le freinage
C’est une spécificité des électriques : le freinage régénératif réduit l’usage des freins mécaniques. Résultat, les disques peuvent s’encrasser ou s’oxyder, ce qui n’est pas idéal au contrôle technique.
Il suffit parfois… de freiner plus souvent (oui, vraiment !) pour éviter ce phénomène.
3. L’éclairage
Un point souvent négligé quand l’entretien est minimal : ampoules, réglages de phares, alignement. Rien d’extraordinaire, mais sans passage en atelier, certains défauts passent inaperçus.
Tesla et l’entretien : un faux ami ?
L’absence d’entretien classique est l’un des arguments phares de Tesla. Pas de révision annuelle obligatoire, pas de vidange, peu de consommables… et c’est vrai que sur le papier, c’est séduisant.
Mais cette philosophie « zéro entretien » pose un souci : certaines vérifications de sécurité ne sont jamais faites.
Une rotule fatiguée, une paire de plaquettes collées, une ampoule mal réglée… ce sont des détails qu’un constructeur traditionnel repère lors des visites périodiques. Chez Tesla, si vous ne demandez rien, personne ne regarde.
Résultat : plus de surprises au contrôle technique.
Cela ne veut pas dire « mauvaise fiabilité », mais plutôt « manque de suivi ».
Il n’y a pas que les voitures électriques dans le rouge !
Avant de pointer du doigt Tesla, rappelons que le TÜV a aussi mal noté :
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des BMW Série 5 et Série 6 (4–5 ans et 8–9 ans),
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le Dacia Duster (6–7 ans et 10–11 ans),
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la Renault Clio (12–13 ans).
Comme toujours, le contrôle technique reflète avant tout l’état d’entretien réel des voitures… pas leur fiabilité intrinsèque. Les modèles suivis avec soin affichent toujours de meilleurs scores, quel que soit le logo sur la calandre. Même si Tesla est mis à l’amende après deux ans, quand on dit du mal d’une Clio après 12 ans !
Alors, faut-il acheter une Tesla en 2026 ?
Eh bien… cela dépend de ce que vous cherchez.
Tesla reste une marque extrêmement attractive pour :
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la vitesse de charge et la qualité du réseau Supercharger,
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l’efficacité énergétique remarquable (surtout les Model 3 et Y propulsion),
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la simplicité d’usage,
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l’écosystème logiciel très abouti,
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le rapport prestation/prix souvent intéressant après les baisses tarifaires successives.
En revanche, il faut être consciente et conscient de plusieurs points :
1. Le suivi doit être plus rigoureux que ce que Tesla laisse entendre.
Même sans révision imposée, il est judicieux de faire vérifier suspensions, freins et éclairage tous les 18-24 mois.
2. La qualité de fabrication varie d’un exemplaire à l’autre.
C’est mieux qu’au début, mais toujours inégal.
3. Le comportement routier est efficace, mais pas toujours raffiné.
Le poids se ressent, surtout sur routes dégradées.
4. Le contrôle technique français sera un test décisif.
Les vagues de Model Y vont arriver en centres en 2027-2028. On y verra plus clair.
Notre avis chez envoiturecarine.fr : acheter une Tesla, oui… mais en connaissance de cause
La Tesla parfaite n’existe pas. Mais la Tesla catastrophique non plus.
Ces mauvais scores au TÜV rappellent seulement une vérité simple : une voiture électrique, aussi moderne soit-elle, reste… une voiture. Avec des trains roulants qui s’usent, des freins qui vieillissent, et des phares qui se dérèglent.
Si vous aimez :
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les longs trajets facilités,
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les consommations basses,
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l’interface moderne,
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et une expérience de conduite sans stress,
alors oui, Tesla reste un excellent choix.
Si vous attendez :
-
une finition premium irréprochable,
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un suivi traditionnel en concession,
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ou un comportement très affûté sur route,
alors d’autres marques répondront mieux à vos attentes.
Tesla n’est ni un rêve inaccessible, ni un pari risqué. C’est simplement une option parmi d’autres, avec ses forces et ses limites. Et acheter une Tesla en 2026, c’est surtout faire un choix éclairé… pas un acte de foi.
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