Rolls-Royce Black Badge Ghost Gamer : quand l’âge d’or des jeux d’arcade rencontre le luxe absolu
Il y a des créations qui interrogent, d’autres qui amusent, et puis il y a celles qui enchantent littéralement. La nouvelle Rolls-Royce Black Badge Ghost Gamer appartient sans question à cette dernière catégorie. Improbable sur le papier, irrésistible dans la réalité, cette commande Bespoke est une déclaration d’amour à une époque où le jeu vidéo se vivait debout, dans une salle d’arcade, happé par les néons et les pixels qui crépitaient comme des promesses d’aventures infinies.
Pour envoiturecarine.fr, c’est aussi un clin d’œil savoureux : l’univers automobile se réinvente sans cesse, et parfois, il emprunte des chemins que personne n’aurait osés tracer. Et si le luxe moderne passait désormais par l’émotion, par les souvenirs, par la capacité à réveiller une nostalgie enfouie ? Avec Ghost Gamer, Rolls-Royce répond par un grand oui, assumé, vibrant, totalement inattendu.
Insert Coin : quand l’enfance rencontre l’ultra-luxe
Cette Ghost très particulière n’est pas née d’un brainstorming corporate, mais du désir ardent d’un client passionné par les premiers jeux vidéo, ceux qui ont façonné les années 70 et 80. Ce qu’il voulait ? Une Rolls-Royce capable de capturer cette magie des pixels, ces couleurs saturées, ce mélange unique de naïveté et de frisson que l’on ressentait avant même d’appuyer sur Start.
Pour Joshua McCandless, designer au sein du département Bespoke, le défi était « particulièrement excitant ». Pendant un mois, l’équipe a replongé dans l’esthétique 8-bit : archives, artworks originaux, visuels de cabines d’arcade… Une immersion totale pour recréer une ambiance, une texture émotionnelle, un univers.
Et c’est là que Ghost Gamer devient fascinante. Parce qu’elle n’imite pas les jeux d’arcade : elle les réinterprète, avec la précision artisanale qui fait la signature de Goodwood.
Press Start : un extérieur comme un écran d’arcade
La première chose qui frappe ? Le duo Salamanca Blue + Crystal over Diamond Black, un contraste hypnotique qui semble directement sorti d’un cabinet aux contours métallisés. L’effet est à la fois sobre et spectaculaire, presque futuriste.
Mais la vraie trouvaille visuelle, c’est le motif “Cheeky Alien”, le personnage 8-bit créé spécialement pour cette Rolls. Intégré dans la Coachline, ce petit extraterrestre s’exprime dans une explosion de pixels — 89 exactement — peints à la main, sur un carré de 3 mm. Du grand art dans un format minuscule.
Ce clin d’œil rétro se décline en vert et rose sur un côté, en jaune et bleu sur l’autre. Une asymétrie volontaire, presque espiègle, comme si la voiture assumait pleinement son esprit joueur.
La Pantheon Grille illuminée renforce l’ambiance “hardware d’époque”, tandis que les jantes forgées de 22 pouces, chaussées d’étriers noirs, ancrent le modèle dans la posture plus rebelle, plus radicale, propre au badge Black Badge.
Ready Player One : quand l’habitacle devient un terrain de jeu
Là où Ghost Gamer fait réellement basculer le rêve dans une expérience, c’est dans son intérieur. On entre, et soudain tout rappelle les salles d’arcade : les couleurs vives, les motifs pixelisés, le sentiment d’être au cœur d’un espace vibrant, presque vivant.
Chaque siège arbore un marquage brodé Player 1, Player 2, Player 3, Player 4, rappelant les jeux multijoueurs d’époque. Même le choix des couleurs du fil évoque les scintillements d’un moniteur cathodique. Sur les appuie-têtes, les “Cheeky Alien” reviennent, pixel par pixel, comme autant d’icônes vintage parfaitement assumées.
Au centre, la fameuse Waterfall devient un tableau rétro : deux soucoupes métalliques au-dessus d’un paysage lunaire peint à la main. Un travail d’artiste — deux semaines de recherche chromatique, de mélanges subtils entre le Mandarin et le Black, de textures créées avec pinceaux, éponges et airbrush. Le résultat est hypnotique.
Et ce n’est que le début : les surfaces en Technical Fibre scintillent grâce à une laque enrichie de particules argentées, certaines renferment des Easter Eggs, comme un Cheeky Alien gravé dans une surface cachée ou dissimulé dans les tables arrière. Un vrai jeu de piste.
High Score : la lumière comme art numérique
On connaissait les plafonds Starlight Headliner. Mais ici, Rolls-Royce les pousse dans une nouvelle dimension.
Le Pixel Blaster Starlight Headliner aligne 80 vaisseaux spatiaux pixelisés formés par des fibres optiques. Et les fameux “shooting stars” ont été reprogrammés pour imiter… des tirs laser. On lève les yeux, et c’est tout l’esprit d’un Space Invaders de luxe qui s’illumine au-dessus de soi.
La Laser Base Illuminated Fascia reprend la même logique : une constellation retravaillée, un vaisseau formé de 85 étoiles, l’impression de filer dans un univers rétro-futuriste.
Même les seuils de porte participent à l’immersion :
PRESS START,
LOADING…,
LEVEL UP,
INSERT COIN.
Un rituel d’entrée qui rappelle que l’automobile peut être un terrain de jeu, au sens le plus littéral.
Une Rolls-Royce comme manifeste culturel
Au-delà de l’exploit esthétique, Black Badge Ghost Gamer raconte quelque chose de plus profond : l’émergence d’une nouvelle génération de collectionneurs, qui ne veulent plus seulement du luxe, mais du sens, du lien affectif, de la culture pop réinterprétée à travers un savoir-faire extraordinaire.
Cette Rolls est une madeleine de Proust numérique. Un pont entre la salle d’arcade et le tapis épais d’une berline ultra-luxueuse. Un objet qui assume son excentricité, son second degré et sa beauté.
Livrée à un entrepreneur du monde de la tech, elle illustre parfaitement l’esprit Black Badge : repousser les codes, exprimer une personnalité, et oser ce que personne n’attend.
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