Un cow-boy venu de Paris : Hyundai revisite le mythe américain pour vendre ses hybrides
Entre la France et le Texas, entre tradition et modernité, entre essence et électricité : Hyundai trace une nouvelle frontière avec une campagne publicitaire audacieuse et cinématographique qui met en scène un cow-boy français dans les grands espaces américains. Son cheval ? Un SUV hybride.
Hyundai USA aime les ponts. Les ponts entre les cultures, les technologies, les clientèles. Et avec sa nouvelle campagne Best of Both Worlds, le constructeur coréen prouve qu’il peut incarner à la fois l’efficience de la propulsion hybride et la puissance émotionnelle du storytelling américain.
L’idée est simple, presque trop belle : un cow-boy français — prénommé Jean-Luc — quitte Paris… pour Paris, Texas. Il y découvre un territoire aussi hybride que lui. Un nouvel Ouest où il n’est plus question de chevaux, mais de Santa Fe Hybrid et de Tucson Hybrid. Jean-Luc s’y installe, y gagne le respect des locaux et finit par incarner, par son accent et sa monture, cette promesse de modernité douce qui sous-tend toute la gamme hybride de Hyundai.
Un storytelling cinématographique
Réalisée par Stacy Wall, un habitué du grand format publicitaire, cette campagne joue volontairement avec les codes du western tout en les retournant avec humour. On pense à Paris, Texas de Wim Wenders, bien sûr. Mais aussi aux westerns crépusculaires où les cow-boys sont fatigués, remplacés par des machines plus fiables. Sauf qu’ici, la machine, c’est une Hyundai hybride, au design affirmé, aux aides à la conduite dernier cri, à la connectivité intégrée — et, bien sûr, à la consommation maîtrisée.
Les deux spots principaux, Cowboy (30 secondes) et Mosey (15 secondes), sont diffusés à la télévision américaine à partir du 8 juin, avec une première exposition lors du match 2 des Finales NBA. Mais la campagne est bien plus large : elle s’étend sur toutes les plateformes — YouTube, TikTok, Meta, Reddit — et s’appuie sur des influenceurs dans le cadre du programme Trusted Voices de Hyundai.
Une promesse produit avant tout
Derrière la forme léchée et les clins d’œil culturels, cette campagne reste une opération produit très ciblée. Hyundai veut asseoir son statut de marque hybride incontournable. Et les chiffres le confirment : en 2025, les ventes de ses modèles hybrides ont progressé de 44 %, portées par le Tucson Hybrid et le Santa Fe Hybrid.
Ces modèles incarnent le cœur de la stratégie actuelle du constructeur, en attendant l’arrivée prochaine d’un Palisade Hybrid, positionné comme un porte-étendard. Dans cette logique, Jean-Luc n’est pas seulement un cow-boy photogénique. Il est le messager d’une rationalité nouvelle : consommer moins, sans renoncer à rien.
« Nos hybrides offrent vraiment le meilleur des deux mondes », explique Sean Gilpin, directeur marketing de Hyundai Motor America. « Et avec cette campagne, nous montrons qu’il n’est plus nécessaire de choisir entre design, technologie, fiabilité et efficacité énergétique. »
Paris, Texas : un décor réel pour une campagne ancrée
Contrairement à la tendance aux décors virtuels, Hyundai a choisi de tourner sa campagne dans la véritable ville de Paris, au Texas. Les habitants et les commerces locaux y tiennent un rôle central, insufflant à l’ensemble une sincérité que l’on ne retrouve pas toujours dans la communication automobile.
Mieux encore : les 30 000 dollars économisés sur le tournage ont été reversés à la communauté pour soutenir les écoles locales. Une manière habile de combiner ancrage local et responsabilité sociale.
Gui Borchert, directeur de la création chez INNOCEAN USA (l’agence à l’origine de la campagne), résume avec humour : « J’adore quand une campagne s’explique d’elle-même : un cow-boy français à Paris, Texas, qui conduit des hybrides Hyundai — le meilleur des deux mondes. »
Un nouveau chapitre pour l’image de Hyundai ?
Cette campagne marque un tournant dans la manière dont Hyundai présente ses modèles électrifiés. Fini le discours techno-centré ou le prêchi-prêcha environnemental. Best of Both Worlds préfère la mise en scène décalée et affective, dans la lignée de ce que Kia (du même groupe) avait amorcé avec ses spots « Opposites United ».
C’est aussi un pari sur la transversalité culturelle : Jean-Luc, cow-boy français improbable, incarne une hybridation des codes — géographiques, techniques, identitaires — au service d’une automobile qui ne veut plus faire de compromis.
Reste à voir si ce meilleur des deux mondes séduira au-delà du Texas. En Europe, le Tucson Hybrid et le Santa Fe Hybrid connaissent une carrière plus discrète. Mais avec l’essor continu des solutions multiénergies, il n’est pas interdit de penser qu’un Jean-Luc pourrait bientôt apparaître sur nos écrans français, béret vissé sur la tête, au volant d’un hybride coréen.
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