Un cheval, c’est quoi exactement ? Comprendre l’unité de puissance automobile
Quand on feuillette une fiche technique automobile, on tombe presque toujours sur la mention de la puissance, exprimée en chevaux (ch) ou en kilowatts (kW). Mais au fond, qu’est-ce qu’un « cheval » ? Et pourquoi cette unité, héritée du XIXᵉ siècle, est-elle encore utilisée aujourd’hui ?
Une idée vieille de plus de deux siècles
L’histoire commence avec James Watt, inventeur et ingénieur écossais, qui perfectionne la machine à vapeur à la fin du XVIIIᵉ siècle. Pour convaincre ses clients de remplacer leurs chevaux par ses machines, Watt a besoin d’un argument clair : il crée alors la notion de horsepower (cheval-vapeur en français) afin de comparer la puissance d’un moteur à celle d’un cheval de trait.
Son calcul ? Il estime qu’un cheval peut soulever un poids de 75 kilogrammes sur un mètre, en une seconde. Cette définition est devenue :
1 cheval-vapeur (1 ch) = 75 kgf·m/s ≈ 735,5 watts.
En d’autres termes, un moteur de 100 ch est capable de fournir une puissance mécanique équivalente à celle de 100 chevaux tirant en même temps… du moins sur le papier.
Du cheval-vapeur au kilowatt
Aujourd’hui, l’unité officielle dans le Système international est le kilowatt (kW), mais les automobilistes continuent souvent à parler en chevaux, plus imagés. La conversion est simple :
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1 ch = 0,7355 kW
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1 kW = 1,3596 ch
C’est ainsi qu’une citadine électrique de 100 kW développe environ 136 ch.
Pourquoi cette unité persiste
L’automobile est une passion autant qu’une technique, et le cheval parle à notre imaginaire : il évoque la force brute, la vitesse, la liberté. C’est aussi une question d’habitude : en Europe continentale, la puissance est encore souvent annoncée en chevaux, tandis qu’aux États-Unis, on parle en horsepower (hp), légèrement différent du cheval-vapeur européen (1 hp = 745,7 W).
Et le cheval fiscal dans tout ça ?
À ne pas confondre ! Le cheval fiscal (CV) est une unité administrative utilisée par l’État pour calculer la taxe sur la carte grise. Il ne mesure pas directement la puissance mécanique, mais un indice basé sur la puissance et les émissions de CO₂.
La puissance ne fait pas tout
Enfin, il est bon de rappeler qu’une voiture puissante n’est pas forcément la plus rapide dans toutes les situations. Le poids, l’aérodynamisme, la transmission ou encore l’adhérence jouent un rôle essentiel. C’est pourquoi une sportive légère de 150 ch peut se montrer plus vive qu’un SUV de 200 ch.
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