J’ai testé la Polestar 5 dans Gran Turismo : entre apprivoisement et révélation, un GT suédois qui surprend
Il y a des essais qui commencent dans la frustration et qui se terminent dans un sourire. Celui de la Polestar 5 dans Gran Turismo 7, sur le redoutable circuit de Brands Hatch, en fait clairement partie. Et pourtant, quand j’ai enfilé le casque virtuel pour participer à une compétition officielle organisée autour de l’arrivée de la berline électrique suédoise dans le jeu, rien ne laissait présager un résultat aussi… grisant.
Brands Hatch, acte I : la leçon d’humilité
Première mise en température, premier freinage, premier point de corde… et première grimace.
Durant trois longs tours, j’ai franchement fait la tête aux apex du circuit anglais. Impossible d’aller les chercher proprement. Je pensais connaître Brands Hatch, je pensais comprendre les gabarits du jeu — mais non. La Polestar 5 est lourde, très lourde. Et même si Polyphony a fait un travail remarquable pour rendre sa masse vivante, dynamique et cohérente, il faut l’apprivoiser. La sous-estimation du poids, c’est l’erreur classique. J’ai plongé dedans à pieds joints.
Puis il y a cette particularité assez déroutante en jeu : la Polestar 5 ne change pas de rapport, puisque dans la vraie vie elle aussi adopte une transmission directe. Sur un tracé aussi technique que Brands Hatch, où le cerveau est habitué à rythmer la conduite via les passages de vitesse, il faut tout reparamétrer : plus d’écoute du châssis, plus d’anticipation, plus de finesse. Pendant le premier tour, j’avais l’impression d’avoir laissé mes repères dans les stands.
Bref : trois tours de flottement, de freinages trop tardifs, d’apex manqués et de remise en question.
Et puis…
Acte II : quand le cerveau s’aligne et que le chrono s’affole
Quelque chose s’est produit vers le quatrième tour. Un déclic.
Je me suis mise à sentir la voiture. À comprendre comment Polestar et Polyphony avaient travaillé cette masse, cette traction, cette répartition. La direction est dense, précise, fidèle. L’arrière suit mieux que prévu. Et avec un peu de discipline, la Polestar 5 devient soudain une partenaire docile… mais exigeante.
Tour après tour, j’ai réglé mes trajectoires, optimisé mes entrées, ajusté mes freinages. Le chrono fondait. Les sensations se rapprochaient de celles d’une vraie session : ce moment où tout se synchronise, où le pilotage devient évident, où l’on cesse de se battre pour plutôt avancer avec la voiture.
Résultat : à seulement 3 % du meilleur temps mondial.
Pour un combo que je découvrais, sur une voiture neuve dans le jeu, au cœur d’une compétition officielle : j’avoue, j’étais plutôt contente. Même s’il y a encore plus de 1 000 « pilotes » dans le monde qui me voient dans le rétro.
Polestar x Gran Turismo : une alliance qui change tout en jeu
Ce que j’ai ressenti sur la piste n’a rien d’un hasard. La Polestar 5 arrive dans GT7 après une coopération d’une ampleur rarement vue entre une marque et Polyphony Digital. Les équipes de Polestar ont ouvert leurs portes, leurs simulateurs, leurs prototypes, leurs ingénieurs. Igor Fraga — pilote professionnel, sim-racer accompli — a servi de lien entre les deux mondes, validant chaque détail du comportement dynamique. Et les développeurs de Gran Turismo ont ensuite calqué leurs modèles physiques sur ces données réelles.
Résultat : la Polestar 5 de Gran Turismo n’est pas une interprétation. C’est une traduction.
Une voiture qui vit en jeu comme en réalité, avec des chronos comparables lorsque le pilote — virtuel ou réel — fait sa part du travail.
Ce que la Polestar 5 raconte de l’avenir des voitures dans les jeux
Avec la Polestar 5, Gran Turismo confirme une chose essentielle : la frontière entre le virtuel et le réel n’a jamais été aussi fine. Les joueurs peuvent désormais ressentir, analyser et pousser une voiture électrique à ses limites avec une précision que même certains essais physiques ne permettent pas toujours. Les marques, elles, testent, apprennent, affinent. C’est un laboratoire dans les deux sens.
Et pour nous, pilotes du dimanche ou pilotes confirmés, c’est un terrain de jeu infini — et de plus en plus crédible.
Et maintenant ? Direction Yas Marina… en Renault Espace F1 !
Car oui, j’y retourne.
Mais cette fois, pas pour retrouver la sérénité nordique de la Polestar 5. Non : je vais piloter le mythique Renault Espace F1, sur le tracé nocturne de Yas Marina. Car Gran Turismo a ajouté l’Espace F1 et Yas Marina — oui, oui ! — et rien que ça mérite d’allumer la console immédiatement.
Après la rigueur scandinave, place au délire mécanique français.
Et je sens que celui-là, je ne vais pas faire la tête aux points de corde bien longtemps…
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