Et si on osait enfin la couleur de nos rêves ?
Avec la location longue durée, plus besoin de choisir une voiture « passe-partout » pour la revente. C’est le moment d’oser ! Mais attention : les teintes les plus sympas peuvent aussi être les plus chères…
C’est une scène que beaucoup connaissent : vous êtes en train de configurer votre future voiture, vous vous amusez à tester toutes les couleurs, vous vous emballez sur un bleu électrique, un vert olive ou un orange cuivré… Et là, stupeur : 750 €, 1 200 €, parfois plus de 4 000 € selon la marque et le modèle. Juste pour la peinture.
Et pourtant, le rouge flamboyant vous va si bien.
Couleur rêvée, budget plombé
Parmi toutes les options qui alourdissent une facture, la teinte extérieure est sans doute la plus sournoise. Ce n’est ni du cuir, ni un système audio hi-fi, ni une caméra 360° : c’est juste une couche de peinture. Mais une couche qui peut coûter très cher.
Chez Nissan, par exemple, si vous ne voulez pas de votre Qashqai en rouge de base, il faudra ajouter 745 €. Du côté de Ford, le moindre écart au blanc sur un Kuga coûte 800 €. Et chez Audi ou BMW, les tarifs atteignent régulièrement 1 000 à 2 000 €, voire plus si vous craquez pour un coloris dit « individuel ».
Le problème, c’est que ces montants se répercutent directement sur les loyers mensuels en LLD. Et là, surprise : ce petit caprice chromatique peut alourdir votre budget auto sans que vous vous en rendiez compte.
Mais pourquoi est-ce si cher ?
La réponse est double. D’un côté, certaines peintures nécessitent des pigments spéciaux (mica, nacres, métallisés) et des étapes de production plus complexes. Mais, surtout, c’est un levier de marge pour les constructeurs. Une manière discrète d’augmenter les prix, sans toucher au tarif « d’appel ».
Et tous les constructeurs ne jouent pas avec les mêmes règles. Skoda, par exemple, propose plusieurs teintes gratuites, y compris des peintures perlées. Même chose chez SEAT, où l’on peut avoir une Ateca dans quasiment n’importe quelle teinte sans supplément. Une bouffée d’air pour les amateurs de couleurs.
Vous voulez la nouvelle Renault 5 qui a de si belles teintes dans les pubs ? Avec la version de base, sans option, elle n’existe qu’en noir. On peut l’avoir en vert (mais rien d’autre) pour 800 euros. Soit une augmentation de 3,2 % ! Vous la voulez en jaune ? Il faut alors débourser 28 790 euros, soit 15,2 % de plus que le tarif de base…
La revente ? On s’en fiche (presque)
Avant, il fallait être stratégique. Choisir un gris anthracite ou un noir métallisé pour espérer revendre facilement sa voiture. Pas trop flashy, pas trop clivant. On vous disait que le jaune ou le vert, c’était pour les fous ou les collectionneurs.
Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, avec la Location Longue Durée (LLD) ou la Location avec Option d’Achat (LOA), vous n’avez plus à penser à la revente. À la fin de votre contrat, vous restituez la voiture, point. C’est le constructeur ou le concessionnaire qui se charge de la revendre… ou de la repeindre.
Alors pourquoi continuer à vous priver ?
S’exprimer en couleurs… avec lucidité
Pourtant, entre la liberté retrouvée et le budget à surveiller, il y a un équilibre à trouver. Ce n’est pas parce qu’on rendra la voiture dans trois ans qu’il faut accepter de payer 30 ou 50 € de plus chaque mois juste pour une peinture métallisée.
Le bon réflexe : bien lire le détail du contrat de LLD, vérifier le coût réel de la peinture dans le loyer, et comparer les politiques tarifaires selon les marques. Chez certains, le blanc est gratuit… mais triste. Chez d’autres, un beau vert sapin peut être inclus. Et il y a parfois des éditions spéciales ou des promos qui offrent une teinte habituellement payante.
Notre conseil ? Osez… mais intelligemment
Choisir une voiture, c’est aussi une question de plaisir. Et la couleur joue un rôle majeur dans l’attachement qu’on a à un véhicule. Alors oui, un beau rouge cerise ou un bleu nuit profond peuvent tout changer à votre expérience de conduite.
Mais comme souvent en automobile, la passion doit s’accompagner de raison. Explorez les possibilités, posez des questions en concession, négociez quand c’est possible. Et surtout, ne partez pas du principe que le gris est un choix par défaut.
La couleur de votre voiture ne devrait pas être dictée par la peur de la revente ou le souci de plaire à tous. Grâce à la LLD, vous êtes libre de choisir une teinte qui vous ressemble, sans vous soucier du « marché ». Mais cette liberté a un prix. Et c’est à vous de décider si ce prix vaut le supplément de style, de personnalité… et de fierté.
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