Honda N-One e : et si le Japon exportait enfin ses kei cars électriques ?

Ce sont des voitures qu’on admire de loin, souvent au détour d’un reportage ou d’un voyage au Japon. Petites, ludiques, attachantes : les kei cars fascinent depuis longtemps. Et si l’une d’entre elles s’apprêtait à franchir les frontières ? C’est peut-être le pari que Honda s’apprête à relever avec la N-One e, sa nouvelle citadine 100 % électrique.

Une légende japonaise au look néo-rétro

Dans l’univers des kei cars, ces micro-voitures nippones strictement encadrées par la législation locale (dimensions, puissance, fiscalité), la Honda N-One occupe une place à part. Inspirée du style des années 1960, elle affiche une bouille sympathique et des proportions idéales pour la ville. La version e, entièrement électrique, pousse encore plus loin cette vision urbaine.

À l’extérieur, elle conserve le design du modèle thermique, mais adopte une calandre pleine noire, des boucliers redessinés et des optiques arrière transparentes. Un look à la fois familier et rafraîchi. On est loin des véhicules au style consensuel : ici, Honda soigne son approche, entre héritage rétro et détails modernes.

Une vraie voiture, pas un gadget

Derrière cette silhouette minimaliste se cache une voiture étonnamment bien pensée. Contrairement à de nombreux concepts ou micro-citadines low cost, la N-One e mise sur une ergonomie soignée : bouton de sélection de vitesse, combiné d’instrumentation digital, interface épurée… L’habitacle reprend la philosophie japonaise du Man Maximum, Machine Minimum : tout est à sa place, sans surcharge ni gadgets inutiles.

Et pour une voiture si compacte, l’habitabilité impressionne. Certes, ce n’est pas un monospace : elle accueille jusqu’à quatre personnes, mais la hauteur sous plafond est généreuse, et le tableau de bord a été conçu pour libérer un maximum d’espace, avec une tablette intégrée en partie basse pour les objets du quotidien.

Petite touche bien vue : les sièges arrière sont les mêmes que ceux des Jazz et HR-V, avec un système de modularité ULT (Utility, Long, Tall) pour adapter l’espace selon les besoins. Malin et terriblement pratique.

Une fiche technique encore mystérieuse

Pour l’instant, Honda ne communique pas encore la fiche technique détaillée de cette N-One e. Mais si l’on en croit les précédents modèles électriques comme la N-Van e, on peut s’attendre à une autonomie de 270 km en cycle japonais WLTC, une puissance de 63 ch (le maximum autorisé pour les kei cars), et surtout une fonction V2L (Vehicle-to-Load), permettant d’alimenter des appareils électriques externes.

Pas de quoi faire de l’autoroute, mais largement suffisant pour un usage urbain et périurbain. D’autant que l’offre électrique reste encore timide dans ce segment en Europe.

Une exportation vraiment possible ?

C’est bien là que réside l’espoir. Lors du dernier Festival of Speed de Goodwood, Honda a dévoilé une version d’exportation de sa N-One e… avec le volant à gauche ! Un détail technique lourd de sens, car il ouvre la voie à une commercialisation dans les pays européens. L’exemplaire présenté arborait un look similaire à celui du modèle japonais, mais adapté à nos routes.

Honda ne confirme rien officiellement, mais la marque semble décidée à explorer de nouveaux marchés pour ses micro-voitures. Une initiative logique dans un contexte où la densification urbaine, la flambée des prix et la transition électrique rebattent les cartes de la mobilité.

Pourquoi ça nous plaît

Chez envoiturecarine.fr, on aime les voitures qui sortent du cadre. Et cette N-One e coche toutes les cases :

• Une taille parfaite pour la ville

• Un look irrésistible

• Un intérieur intelligent

• Une technologie pertinente (V2L, modularité)

• Et surtout, une promesse : celle d’un quotidien automobile plus simple, plus léger, plus joyeux.

Alors, verra-t-on bientôt cette petite boule de nerfs bleue dans nos rues ? Rien n’est signé, mais on y croit. Et si les constructeurs européens rechignent encore à proposer de vraies citadines électriques abordables, Honda pourrait bien leur damer le pion… en venant du Japon, avec un sourire et 63 chevaux bien utilisés.