I’m in love with the Copen
(Oui, comme dans “I’m in love with the coco”… mais version kawaii et 100 % automobile)
Il y a des voitures qui vous attrapent par les tripes avant même d’avoir démarré. Des petites boules d’énergie qui déclenchent immédiatement un sourire, comme un tube que l’on reconnaît dès les premières notes. C’est exactement ce que je ressens pour la Daihatsu Copen, ce minuscule roadster japonais qui, malgré sa taille, continue d’avoir une aura gigantesque auprès des passionnés.
Et puisqu’on parle de tubes, le titre de cet article n’est pas un hasard : “I’m in love with the Copen” est un clin d’œil à la chanson “I’m in love with the coco”, ce fameux refrain entêtant popularisé par O.T. Genasis. Une petite dédicace musicale pour un petit cabriolet qui mérite largement son moment de gloire.
Car oui, je suis in love. Et vous allez très vite comprendre pourquoi.
Le retour d’un phénomène miniature
Au Tokyo Mobility Show, Daihatsu a surpris tout le monde en dévoilant un concept qui sent bon le retour d’un modèle culte : la Copen, ou plutôt la K-Open, un avant-goût de ce que pourrait être une nouvelle génération du roadster le plus craquant de l’archipel.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore son histoire, la Copen est une kei-car — ces voitures japonaises ultra-compactes limitées à 660 cm³, 64 chevaux et des dimensions de poche. Une catégorie née pour fluidifier les rues japonaises et offrir une fiscalité avantageuse, mais qui a aussi engendré de véritables icônes.
Et la Copen en fait partie, au même titre qu’une Suzuki Cappuccino ou une Honda Beat.
Vendue brièvement en Europe dans les années 2000, la petite Daihatsu a très vite développé une fan-base grâce à son style adorable, son toit rigide rétractable et ce charme fou que seule une micro-sportive peut offrir. On dirait une grenouille joyeuse qui rêverait de devenir une GT.
Une silhouette rétro… mais remise au goût du jour
Le nouveau concept ne trahit pas son héritage. Les designers ont clairement puisé dans la première Copen de 1999 :
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phares ronds (évidemment, c’était obligatoire),
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proportions compactes,
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ambiance cabrio deux places,
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toit rigide rétractable toujours fidèle au poste.
Mais ce qui frappe, c’est le mélange entre douceur rétro et modernité assumée. La Copen devient plus anguleuse, plus affirmée, presque plus “haute couture japonaise” que jamais.
À l’avant, les petits blocs LED verticaux apportent une touche contemporaine. Le bouclier devient plus carré, plus franc, tandis que les ailes évasées donnent presque l’impression que la Copen s’est mise à la musculation. On reste sur une kei-car au gabarit minuscule, mais chaque élément respire la tonicité.
Et puis il y a ces jantes six branches, presque disproportionnées visuellement sur un véhicule aussi compact. Le résultat : une petite bombe qui semble prête à bondir.
Sous le capot : un moteur lilliputien mais plein de vie
Évidemment, étant une kei-car, le concept reste fidèle à la recette :
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un trois-cylindres 660 cm³,
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turbocompressé,
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accouplé à une boîte manuelle ou CVT,
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et environ 65 ch, comme l’impose la réglementation japonaise.
La vraie surprise, c’est la transmission arrière. Une première pour la Copen moderne, historiquement traction.
De quoi imaginer un comportement plus joueur, plus agile, plus… roadster dans l’âme.
Bien sûr, ne vous attendez pas à des performances décoiffantes. La magie de la Copen n’a jamais été dans la vitesse brute, mais dans la légèreté, le toucher de route, le plaisir immédiat, comme un petit kart décapotable prêt à illuminer votre journée.
Une histoire d’amour qui ne traversera (malheureusement) pas les frontières
Et c’est là que le conte de fées se fissure un peu.
Daihatsu a quitté l’Europe en 2013, et rien n’indique que la marque prépare un retour.
Même si une réflexion est en cours au sein de l’Union concernant une future catégorie “E-car” abordable et ultra-compacte, dérivée de l’esprit des kei-cars japonaises, les chances de voir rouler un jour une nouvelle Copen en Europe restent… infinitésimales.
On peut rêver, évidemment.
On peut espérer que les futures petites électriques low-cost japonaises viennent un jour dynamiser nos rues européennes.
On peut imaginer une Copen 100 % électrique, toujours légère, toujours craquante, toujours prête à arracher un sourire au feu rouge.
Mais pour l’instant, il faut l’accepter : le flirt restera platonique.
Pourquoi on l’aime tant ?
Parce que la Copen fait partie de ces voitures qui ne cherchent pas à impressionner, mais à attendrir.
Parce qu’elle incarne la joie simple de conduire, le plaisir sans prétention, la spontanéité, la liberté.
Parce qu’elle est la preuve qu’une voiture peut être petite, légère, mignonne, et pourtant profondément désirable.
Et parce qu’au milieu d’une industrie qui prend de plus en plus au sérieux les normes, les plateformes, les chiffres et les communications corporate, la Copen arrive avec un clin d’œil, un sourire… et ce refrain dans la tête :
I’m in love with the Copen.
Et peut-être que vous aussi, maintenant.
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