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Instant Gala : Un prince, une Porsche, et un rêve d’enfant devenu réalité

On parle souvent des têtes couronnées pour leurs looks impeccables, leurs engagements caritatifs ou leurs apparitions aux galas les plus glamour. Mais aujourd’hui, notre rubrique “Instant Gala” met en lumière un royal un peu différent.
Un prince qui a troqué les tapis rouges pour les vibreurs d’un circuit.
Un prince qui, au volant, a plus l’habitude d’enfiler un casque qu’un diadème.
Un prince qui, avant d’être Son Altesse Royale, est un vrai pilote.

Bienvenue dans l’histoire de Carl Philip de Suède, le seul membre d’une famille royale capable de grimper dans une Porsche 962 C – une bête de course de 700 ch pour 850 kg – comme d’autres s’installent dans leur cabriolet du dimanche.
Et avec une aisance qui ferait rougir bien des gentlemen drivers.

Le rêve d’un petit garçon devenu champion

Avant d’être le “beau gosse royal” que les magazines people adorent, Carl Philip était un jeune écolier suédois avec des posters de voitures collés aux murs et un héros absolu : Hans-Joachim Stuck, légende du sport automobile, champion de l’ADAC Würth Supercup.

Imaginez la scène :
Un gamin de dix ans qui regarde cette incroyable Porsche 962 C rouge et jaune filer en hurlant sa puissance, et qui se promet, peut-être en secret, peut-être à voix haute : « Un jour, ce sera mon tour. »

Quarante ans plus tard, ce jour est arrivé.

Sur le circuit de Mantorp Park, pour la grande finale de la Porsche Carrera Cup Scandinavia 2025, la 962 C restaurée était là, sortie du camion Porsche Motorsport.
Et c’est un prince ému, presque comme un enfant à Noël, qui l’a vue glisser vers la lumière.

C’est un rêve de gamin qui devient réalité”, a-t-il soufflé, les yeux brillants.

Un prince-pilote, pas un pilote du dimanche

Ici, pas de titre honorifique. Pas de privilège monégasque.
Carl Philip n’est pas un figurant dans le paddock : c’est un pilote confirmé, engagé en Porsche Carrera Cup depuis 2008, récemment auteur de son 100ᵉ départ en course.
Il a roulé en STCC, en GT suédois, il a gagné, perdu, progressé, appris – bref, un vrai compétiteur.

Et pour couronner le tout (sans mauvais jeu de mot), la passion automobile est presque génétique chez les Bernadotte :

  • Le roi Carl XVI Gustaf, son père, a longtemps roulé en 911 Targa, photographié dans les années 70 avec une nonchalance irrésistible.

  • Prince Bertil, le grand-oncle, surnommé “le prince moteur”, était lui aussi un amoureux invétéré de Porsche.

  • Et chaque année, la famille royale vient applaudir Carl Philip à la finale de la Carrera Cup.

Oui, il y a des couronnes.
Mais il y a surtout des chevaux, des turbos, des boîtes séquentielles et une passion bien réelle.

Monter dans une 962 C : une capsule temporelle… qui pousse très fort

Quand il quitte sa 911 GT3 Cup moderne (1 260 kg, 510 ch) pour s’installer dans la Porsche 962 C de légende, Carl Philip découvre un autre univers.
Ici, pas de grands écrans, pas d’assistances, pas de cabine spacieuse.
Juste un cockpit snug, comme il le décrit lui-même en riant.

Et pourtant, dès les premiers tours, la magie opère.

La voiture, restaurée avec une précision horlogère à Weissach, retrouve son agressivité mythique. Les turbos s’enclenchent comme une gifle, les pneus montent en température, le prince enchaîne les tours, de plus en plus vite.
À la sortie des stands, il résume tout d’un sourire :
Quand les turbos s’allument… il faut s’y attendre !

Les ingénieurs présents sont unanimes :
il n’a pas fait semblant.
Et ils reconnaissent en lui un pilote propre, précis, confiant.

Une légende restaurée, deux légendes au volant

La 962 C qu’a pilotée Carl Philip n’est pas un simple collector : c’est la voiture championne des saisons 1986 et 1987, premier laboratoire de la technologie PDK.
Après sa carrière, elle a même servi de mulet aérodynamique avant de dormir dans une réserve du musée Porsche.

Elle a été réveillée et restaurée en 2021 avec le concours des figures historiques du projet, dont Norbert Singer lui-même.
Une renaissance exceptionnelle.

Pour ses tours d’exhibition devant le public, elle portait ses magnifiques jantes BBS dorées et des pneus sculptés, assez vifs pour chauffer vite… et permettre au prince de flirter avec les limites.

Et il ne s’en est pas privé, “pour le plaisir du public” comme il l’a dit, avec un clin d’œil irrésistible.

Le glamour, oui… mais le courage et le talent aussi

Voilà ce qui rend ce moment unique.
Dans les pages d’un magazine people, on parlerait de son sourire, de sa tenue ou du regard fier de sa famille.
Mais ici, à Mantorp Park, ce qui brillait vraiment, c’était le talent, la concentration, la passion pure.

Un prince qui n’a rien d’un pilote de salon, qui prend réellement des risques, qui comprend les machines, qui respecte l’héritage.

Un prince qui, l’espace de quelques tours, a rencontré l’enfant qu’il a été.
Et l’a rendu fier.




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