Prendre son pied : une histoire de vitesse, de conduite et de bonheur !
« J’ai pris mon pied ! » Combien de fois avez-vous entendu cette expression pour décrire un moment de plaisir intense ? Mais saviez-vous qu’elle a, à l’origine, un lien très direct avec… l’automobile ? Attachez vos ceintures, on va faire un petit tour dans l’histoire de la langue française !
Du pied au plancher
Avant l’ère de l’automobile, le mot « pied » désignait aussi une unité de mesure. Rien à voir, donc, avec une quelconque sensation de plaisir. L’expression a commencé à prendre son sens actuel avec l’arrivée des voitures. Au début du XXe siècle, les voitures étaient encore rudimentaires et ne disposaient pas de compteur de vitesse. Pour évaluer la puissance et la vitesse, les pilotes se fiaient à une expression populaire : « mettre le pied au plancher ». Cela signifiait d’appuyer à fond sur l’accélérateur, de pousser la voiture à son maximum pour aller le plus vite possible.
Le mot « pied » est donc devenu une métaphore de la vitesse et de la puissance. C’est à ce moment-là que l’expression a commencé à prendre une connotation de plaisir, associée à la sensation de griserie et de liberté que procure la vitesse. Le conducteur, en poussant sa voiture à ses limites, prenait son pied au sens propre et figuré.
Un pied pour deux
Pour que la confusion soit totale, l’expression a également été popularisée par le monde du jazz et du cinéma. Dans les années 1920, le jazz se répand en France. Les musiciens utilisent l’expression « prendre son pied » pour désigner le plaisir que leur procure la musique. Les spectateurs aussi, en dansant et en s’amusant, prenaient leur pied.
L’expression est donc un savant mélange de vitesse, de musique et de plaisir. Elle est passée de l’automobile au langage courant, jusqu’à devenir une expression universelle pour décrire un moment de joie et d’amusement.
Alors la prochaine fois que vous prendrez du plaisir à conduire, vous saurez que vous « prenez votre pied » dans le sens le plus noble du terme !
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