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smart #2 : la renaissance annoncée de la citadine culte

Depuis plus de 25 ans, la smart fortwo occupe une place unique dans l’imaginaire automobile. Véritable symbole de mobilité urbaine, cette minuscule deux-places a marqué toute une génération d’automobilistes, en redéfinissant ce que pouvait être une voiture de ville. Après avoir élargi sa gamme avec des modèles familiaux 100 % électriques (#1, #3 et bientôt #5), la marque confirme son retour aux origines avec un projet qui fera vibrer les nostalgiques comme les curieux : la smart #2, prévue pour 2026.

Un retour aux sources… mais en version électrique

La smart fortwo, lancée en 1998, avait révolutionné la ville grâce à son format inédit : 2,50 mètres de long seulement, deux places et une agilité incomparable. À l’heure où les constructeurs misent sur les SUV et les crossover, le pari d’une nouvelle petite citadine 100 % électrique apparaît presque audacieux. Mais c’est justement ce qui fait la force de smart : continuer à surprendre.

Baptisée smart #2, la prochaine génération sera une stricte deux-places. Elle se positionnera dans le segment A, là où l’offre électrique reste limitée et souvent coûteuse. Smart promet une voiture à la fois compacte, moderne et technologique, sans renier l’esprit iconoclaste qui a fait le succès de la fortwo.

Un modèle pensé pour l’Europe

Le lancement est prévu fin 2026, avec une priorité claire : l’Europe. Les grandes métropoles comme Paris, Londres ou Rome sont explicitement visées. Ce sont des villes où la circulation est dense, le stationnement rare et où les restrictions environnementales poussent les habitants à repenser leur mobilité. La smart #2 ambitionne d’incarner une solution simple, pratique et séduisante pour ce type de clientèle.

« La smart #2 marquera une nouvelle ère pour l’automobilité urbaine, surtout dans des villes emblématiques de la marque », explique Dirk Adelmann, CEO de smart Europe. Selon lui, le projet bénéficie de l’expertise combinée de Mercedes-Benz – responsable du design – et de Geely, qui assure l’ingénierie et la production depuis la Chine.

L’héritage d’une icône

Depuis la première fortwo, 27 ans se sont écoulés. Entre-temps, la citadine culte a connu de nombreuses évolutions, parfois critiquées pour avoir perdu son ADN initial. La nouvelle génération s’annonce comme une véritable réinterprétation, non pas un simple hommage. On parle déjà de technologies inédites dans le segment, sans détails précis pour l’instant, mais qui devraient renforcer l’image de petite voiture futée et high-tech.

Le projet était connu en interne sous le nom de code “project: two”, une étude de faisabilité validée après plusieurs années d’exploration. Son aboutissement prouve que smart croit encore en l’avenir des toutes petites voitures électriques, malgré un marché dominé par des modèles plus imposants.

Une gamme qui se diversifie

Cette annonce vient compléter une stratégie de diversification entamée avec la #1, le premier modèle de l’ère Geely. SUV compact, il a marqué la rupture avec l’image exclusive de la fortwo. La #3, plus familiale, et la #5, bientôt commercialisée, confortent ce virage vers des gabarits plus importants et des prestations proches de celles des constructeurs généralistes européens.

Avec la #2, smart équilibre son portefeuille. D’un côté, les SUV électriques capables de rivaliser sur le plan du confort et de la technologie. De l’autre, une citadine minimaliste qui renoue avec l’ADN d’origine : être la meilleure alliée des conducteurs urbains.

Un contexte favorable ?

La question demeure : les citadines électriques à deux places ont-elles encore leur place en 2026 ? D’un point de vue pratique, elles répondent parfaitement aux besoins de trajets courts, de stationnement facile et de faibles coûts d’usage. Mais économiquement, leur rentabilité reste un défi, car les coûts de développement et de production des électriques sont lourds.

Smart mise sur une carte différente : une forte valeur symbolique et une différenciation nette. Là où beaucoup de constructeurs abandonnent le segment A, jugé peu rentable, la marque sino-allemande entend l’occuper seule avec une offre originale. Et dans un marché où l’électrification impose une redéfinition des usages, ce pari pourrait séduire.

Un design Mercedes-Benz, une production chinoise

Le style de la #2 est confié aux équipes de Mercedes-Benz Design, garantes de l’élégance et de la cohérence visuelle avec le reste de la gamme. La production sera assurée en Chine, dans les usines de Geely, comme pour les autres modèles smart. Cette alliance permet à la marque de combiner le savoir-faire européen en matière de design et l’efficacité industrielle asiatique.

L’objectif est clair : proposer une voiture à la fois attractive, compétitive et fidèle à l’esprit smart. Reste à savoir si la #2 pourra aussi être accessible financièrement, car c’est l’un des points qui conditionnera son succès.

Un nouveau chapitre pour smart

Avec la confirmation de la smart #2, la marque réaffirme son attachement à l’innovation urbaine. Dans un monde automobile qui tend à l’uniformisation, cette petite deux-places électrique promet de se distinguer. Elle incarne la volonté de smart de conjuguer héritage et modernité, en redonnant vie à une icône qui avait presque disparu.

En 2026, la smart #2 devra prouver que la ville a encore besoin de voitures miniatures, à l’heure où le vélo, la trottinette et l’autopartage séduisent de plus en plus. Une mission délicate, mais qui pourrait offrir à smart un avantage unique : celui d’être la seule à oser encore croire aux petites voitures.




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