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4:44 de Jay-Z

J’ai toujours été une grande admiratrice du boulot de Jay-Z, de son flow, sa façon de sélectionner un son (quand Timbaland lui en propose plusieurs) et sa capacité à pondre dans les instants qui suivent un titre qui sera un succès phénoménal.

Je suis moins fan du personnage public. C’est sans doute du à sa relation médiatique avec Beyoncé. Ils avaient pourtant tout fait pour vivre heureux en vivant cachés au début de leur histoire. Et après, c’est la dégringolade.

J’ai eu l’occasion d’assister au « On the run tour » des 2 artistes / époux et c’était effectivement impressionnant même si j’ai regretté que cela se passe au Stade de France qui n’est pas le lieu le plus extra pour aller écouter de la musique live.

Malgré tout ce que je ne sais pas de nos people français, je suis plutôt au point pour ce qui concerne nos amis américains. A ce point même que bien que n’étant pas une tarée de mode, j’ai été abonnée plusieurs années à un magazine américain (In style) qui était envoyé en Californie chez une copine, qui me les expédiait ensuite par paquet de 3-4. On ne pouvait pas s’abonner en France et le prix dans les librairies était abusif.

A chacun de mes voyages, je découvrais de nouvelles personnes, célébrités, émissions, chanteurs… et c’est à cette époque, début 2000, que l’on commençait à avoir de furieux doutes quant à la « relation amicale / professionnelle » de Jay et Bey.

Jay-Z était déjà une énorme star et un businessman mais niveau vie perso, il était pas du genre à vouloir nous présenter une fille à chacun de ses déplacements. Avec Beyoncé à ses côtés, il est devenu plus « humain » mais aussi plus « people ».

Fini de parler du Jay-Z entrepreneur avec sa marque de fringues Rocawear et de ses bars sportifs 40/40. On parle de lui et de sa nana. Finalement, elle devient plus médiatisée que lui et se lancera dans plein de business, tout comme lui.

Les albums solo de Jay-Z que je connais et que j’apprécie le plus sont : The Blueprint, The Black Album, Hard Knock Life, Life and Times of S. Carter, The Blueprint 2, Kingdom Come. Plus de 10 ans que je n’ai pas été spécialement fan d’un album de Monsieur Carter.

Et que nous apporte 4:44 ? Un album avec des sons entraînants (Smile, encore avec la voix de sa môman come sur December 4th) mais genre « entraînants » comme un bon son de r’n’b… Pas tellement comme du rap… Il chante même sur Caught their eyes…

Bref. Il a encore sa voix et son flow mais il ne s’en sert plus pour être puissant, pointu, il est mainstream pépère.

Il fait ce qu’il veut, il m’a perdue en route. Et sinon, pourquoi 4:44 ? Un peu comme pour Charlotte Gainsbourg avec son 5:55.  C’est une question d’heure en partie. Faites moi signe si vous connaissez un album qui s’appelle 3:33 ou 6:66 (ça doit bien exister dans le hard rock ? 😉 )

Shawn doit avoir des insomnies comme Charlotte. Il s’est réveillé un matin à 4h44, il l’a vu en regardant son réveil (ou son iPhone 24 carats ?) et il a écrit une chanson.

Et là, voilà la belle histoire : 4, c’est le jour de son anniversaire, le jour de celui de Bey, le jour de leur mariage (bon, ça, me dites pas qu’ils n’ont pas fait exprès ?). Et leur fille, Blue Ivy ? Si tu dis « Ivy » à voix haute (correctement) = aïvi, ça sonne comme lorsque tu lis les lettre « I » et « V » en anglais et « IV » en chiffres romains, ça serait pas « 4 » ? Chez les Carter, on aime le chiffre 4.

On aime aussi les emmerdes avec les frangines dans les ascenseurs (rooohhh elle était facile celle là) et se prendre la tronche au sujet d’un chiffre pour tout faire tourner autour de ça et créer des histoires !

Et oui, l’histoire finale est vraie : Jay a trompé Bey. La soeur, Solange, s’est bastonnée avec lui dans un ascenseur – sous la bienveillance d’une caméra de surveillance et sous l’oeil attendri de Bey qui n’a pas moufté. Maintenant, Jay confesse sa bêtise en répondant à la chanson « Sorry » parue sur l’album « Lemonade » de sa femme en faisant référence à « Becky » (la maîtresse).

« Yeah, I’ll f— up a good thing if you let me / Let me alone, Becky » (Family Feud avec Beyoncé en feat, si ça c’est pas balèze)

« You egged Solange on / Knowin’ all along, all you had to say you was wrong » (Kill Jay-Z)

« And if my children knew, I don’t even know what I would do / If they ain’t look at me the same / I would prolly die with all the shame » (4:44)

Si ça c’est pas un album people à mort en parlant de sa vie privée et de son infidélité sur au moins 3 pistes… Il n’avait rien à dire sur l’actu américaine notre Shawn ?

Si vous n’avez jamais écouter Jay-Z vous aimerez peut-être. Moi ? Non. C’est de la souplette.




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