Essai : Ford Mustang

Avoir un mythe entre ses mains, je vous assure que ça fait quelque chose.

Et le premier sentiment qui m’envahit : « bordel, vais-je réussir à conduire cette énooooorme bagnole ??? ». Je m’emporte mais c’est exactement ce que je me suis dit. S’il y a bien un truc dont je suis certaine, c’est qu’en voiture, il ne faut jamais se croire gagnant. Je ne suis donc pas montée dedans en m’imaginant faire la kéké. J’essaie de passer inaperçue, autant que faire se peut dans une Mustang.

D’abord, on règle tout, la hauteur du siège, l’inclinaison du dossier, les rétros, TOUS les rétros, faut pas se louper, la Mustang fait un peu plus de 2 m de large alors j’aime autant vous dire que la conduite n’a rien à voir avec celle qu’on peut avoir sur une petite citadine. Il faut faire attention, partout et tout le temps. Ca demande un peu de concentration au début, surtout en ville, puis on s’y fait. Reste la difficulté de se garer dans un parking souterrain parisien entre une autre voiture et un pilier, opération risquée !

Finalement, la longueur n’est pas intimidante, c’est la largeur qui va définir votre comportement routier. La boîte auto est donc très utile quand on doit sans cesse être aux aguets en ville.

Certes, je n’ai pas de V8, mais le moteur Ecoboost, c’est le charme discret de la Mustang. On t’entend pas arriver et ça surprend d’autant plus les piétons 😉 J’ai eu beaucoup de « double-check », ce fameux regard du piéton qui te voit dans le flou, puis retourne d’un coup la tête vers toi pour vérifier s’il n’a pas eu la berlue. C’est ça le double-check.

Un autre point à soulever : « la femme en Mustang » ou plutôt « la femme qui conduit la Mustang ». Je crois que beaucoup d’hommes qui m’ont regardée ont dû halluciner parce c’était bobonne au volant. On va pas se leurrer, en 2015, beaucoup de mecs n’ont toujours pas pigé qu’il fallait évoluer et s’ils peuvent avoir des regards envieux sur la bagnole, ils peuvent aussi avoir des regards plutôt désagréables sur la femme qui conduit. Ils se disent que la Mustang, c’est une caisse de mecs, de pilotes… Une fille en Mustang, what the f.. ???

Pourquoi ils pensent ça ? Le cinéma y est peut être pour quelque chose.

Si la Mustang est beaucoup présente au ciné et dans les séries, elle est surtout conduite par des hommes. Voici la liste des acteurs qui ont conduit (ou piloté) des Mustang : Steve McQueen dans « Bullitt », Jean Louis Trintignant dans « Un homme et une femme », Will Smith dans « Je suis une légende », Jason Statham dans « La course à la mort », Sean Connery dans « les Diamants sont éternels », Tom Cruise dans « La Guerre des mondes », le méchant Goldinger lui même conduisait une Mustang, Pierce Brosnan dans « l’Affaire Thomas Crown » et Nicolas Cage dans « 60 secondes chrono »… Où sont les femmes ???

J’ai oublié de vous en citer une, une seule mémorable, mais quelle femme… Farrah Fawcett dans la série Drôles de dames conduisait une Mustang Cobra II.

Le ratio n’est pas top, raison pour laquelle j’en déduis que les hommes regardent une femme qui conduit une Mustang parce que c’est pas tellement habituel.

Quoique j’aime la version V8 de la Mustang Fastback V8 GT que Monsieur a essayée, je lui ai préférée sa version plus soft niveau motorisation. Etant donné ma sensibilité auditive, ne pas avoir sans cesse un V8 dans les oreilles me convient parfaitement.

De plus, sur cette version convertible (cabrio) j’ai pu tester la conduite automnale sur des petites routes campagnardes avec les cheveux dans le vent. Les sensations n’en furent que décuplées et c’est tellement bon de se sentir libre en tenant les rennes de 317 chevaux. Les accélérations sont trépidantes et ma foi, si je ne suis pas une adepte de la vitesse, dans cette voiture là, je me suis sentie en sécurité (mais je n’ai dépassé aucune limitation de vitesse).

C’est d’ailleurs amusant de voir que des automobilistes vous proposent de faire la course sur l’autoroute contre leur voiture, chose à laquelle je ne m’abaisse pas… Si c’est limité à 90 km/h, je vous le dis tout de go, je n’irais pas au delà pour montrer ce que Titine a dans le ventre et faire plaisir à 2 pauvres clampins mâles qui veulent jouer. On sait ce qu’elle a dans le ventre, pas besoin de le prouver face à des voitures dont on sait qu’elles n’ont aucune chance de la battre… D’autant que je n’ai pas envie d’ajouter de l’eau au moulin de Madame Chantal Perrichon…

Franchement, cette voiture, quelle allure, quel style et quelle différence dans le paysage automobile français…  Mais aussi quelle technologie puisque vous avez un mythe qui s’est adapté aux temps modernes. Elle dispose de la caméra de recul, de la climatisation bi zone, un écran couleur tactile, démarrage sans clé, les sièges chauffants ou rafraîchissants, aide au stationnement arrière…

Un détail a son importance, la projection du cheval (pony) qui sur le sol lors de l’ouverture des portes, ça, c’est un must !

Seuls 2 petites choses sont donc à prendre en compte, et pas des moindres, avant de vous ruer chez un concessionnaire Ford : la largeur , mais surtout la consommation. Madame est gourmande – entre 10 et 11 l au 100, j’ai mis souvent le mode sport 😉

Est-il possible de parler de l’expérience de l’enfant dans la Mustang ? C’est la seconde fois qu’il l’essaie et à voir son sourire qui dévoile toutes ses dents rien qu’en l’apercevant, je crois bien qu’elle doit faire partie de son top 5 😉

Je suis encore un peu sous le choc d’avoir dû la rendre car elle m’a vraiment conquise et j’ai eu un petit choc thermique en récupérant ma petite auto dans laquelle personne ne me regarde…

Alors oui, la Mustang n’est pas la voiture familiale de référence, mais si vous avez l’opportunité de vous en acheter une (ça n’est pas SI cher que ça, 45 500€ pour mon modèle) comme 2ème voiture, foncez, vous ne le regretterez pas !