Le Frontera GRAVEL : Opel lâche les watts à Courchevel
Je suis allée à Courchevel, et je n’ai pas chaussé des skis. Mais j’ai vu un concept-car aux allures d’alpiniste électrique. L’Opel Frontera GRAVEL a fait sa première apparition française au pied du tremplin olympique. Oui, ça grimpe.
Dans le monde des SUV électriques, tout le monde parle de lifestyle. Mais encore faut-il l’incarner. Et à Courchevel, ce samedi 13 juillet, Opel a sorti les crampons avec un concept aussi extrême qu’inattendu. Le Frontera GRAVEL, déjà aperçu à Wörthersee, faisait étape en France à l’occasion du Red Bull 400. Un événement aussi court que brutal : 400 mètres de montée sèche à pied, jusqu’à 36 degrés d’inclinaison. La souffrance en 400 secondes. Et au sommet, l’adrénaline. Parfait pour faire le show avec un SUV électrique déguisé en baroudeur de l’extrême.
Frontera GRAVEL : la montée des extrêmes
Autant être honnête : sur le papier, un concept-car basé sur le tout nouveau Frontera électrique, ce n’est pas forcément de quoi faire trembler les falaises. Mais ce GRAVEL, développé par Opel Design à Rüsselsheim et préparé par BlackFish et XS, pousse tous les curseurs visuels à fond.
Capot noir mat, jantes BORBET de 16 pouces, projecteurs partout (sur le toit, sur le capot, probablement même dans les rêves des designers), galerie treillis bardée d’accessoires, treuil XXL orange, caissons latéraux vissés dans la carrosserie. Il est prêt pour l’Islande, ou du moins pour en poster les photos sur Instagram. La teinte « Desert Stone » tranche avec des touches orange ultra-vives. Et l’intérieur en microfibre noire, piqué de surpiqûres vitaminées, renforce cette ambiance de bunker sportif.
Ce n’est pas une version de série, mais c’est une carte postale claire : Opel veut parler aux aventuriers connectés. Ceux qui ne craignent pas de quitter le bitume, même si c’est surtout pour garer leur SUV devant un spot de trail running ou un col mythique.
Un cadre à la hauteur : le Red Bull 400
Pourquoi ce Frontera GRAVEL ici, dans les Alpes ? Parce que l’événement Red Bull 400 à Courchevel, c’est l’antithèse des SUV confortables et des routes panoramiques. C’est une course où les participants – athlètes, influenceurs ou vendeurs en concessions Stellantis &You – doivent grimper à pied un tremplin de saut à ski. Une montée qui n’a rien d’un long fleuve tranquille. Et une pente qu’aucun véhicule ne grimperait sans winch.
Le contraste est fort. L’effort humain, pur et dur, face à un véhicule conçu pour évoquer la liberté, l’endurance et la robustesse. Et ça fonctionne : entre deux relais soufflés, les spectateurs s’arrêtent pour admirer ce Frontera mutant. Opel crée l’événement, non pas en roulant, mais en s’installant là où on ne l’attend pas.
Parmi les personnalités présentes, LeBouseuh et Valouzz – figures du streaming et de la culture Red Bull – ont contribué à cette ambiance de défi et de dépassement. Un clin d’œil au positionnement d’Opel, qui veut manifestement séduire une génération plus jeune, plus engagée, plus fun.
Opel et l’aventure électrique : une histoire qui commence
Il ne faut pas s’y tromper : ce GRAVEL n’est pas destiné à la série. Mais il joue un rôle stratégique. Il cristallise l’envie d’Opel de sortir des sentiers battus – au sens propre comme au figuré – pour explorer une image plus lifestyle, plus décomplexée. Après la Manta GSe, après le retour d’un logo « Blitz » électrisé, voici une nouvelle preuve que la marque allemande cherche à injecter du fun dans ses kilowatts.
Et ça tombe bien : le Frontera de série, dans ses déclinaisons thermiques et électriques, doit arriver dans les concessions dans les prochaines semaines. Le GRAVEL, lui, poursuit sa tournée européenne. Peut-être un jour sur les pistes d’un rallye-raid ? Ou devant un food truck bio dans une forêt suédoise ? Peu importe. Il coche les cases du fantasme.
Ce Frontera GRAVEL, c’est comme un tattoo fluo sur le bras d’un étudiant Erasmus : ça ne dure pas, mais ça laisse une empreinte. Opel prend un virage esthétique affirmé, parle d’aventure, de terrain, de liberté. Est-ce que les clients suivront ? Difficile à dire. Mais à Courchevel, en plein soleil, entre effort surhumain et selfie sur fond de montagne, le message est passé : la voiture électrique peut être aussi un terrain de jeu. Et ça, j’achète.
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