Quand l’art urbain s’invite en F1 : HUGO et Slawn redessinent la VCARB 02 à Londres

Entre mode, performance et expression artistique, HUGO a organisé un événement aussi inattendu que captivant en amont du Grand Prix de Grande-Bretagne. Nous y étions.

La Formule 1 a-t-elle encore des frontières ? La réponse est clairement non si l’on en juge par la dernière opération imaginée par HUGO – la marque jeune et irrévérencieuse du groupe HUGO BOSS – autour de l’écurie Visa Cash App Racing Bulls (VCARB). À la veille du GP de Silverstone, HUGO a dévoilé une livrée exclusive signée par l’artiste Slawn, dans un décor aussi branché que disruptif : le flagship londonien Flannels X, devenu pour une nuit le théâtre d’une collision maîtrisée entre art urbain, culture streetwear et course automobile.

Slawn, le coup de bombe dans la grille

Slawn, c’est l’artiste que tout Londres s’arrache. À 23 ans à peine, le Nigérian installé à l’est de la capitale britannique a déjà signé le trophée des Brit Awards, collaboré avec Beyoncé et SZA, et transformé le café de son quartier – Beau Beau’s – en repaire d’avant-garde. Pour cette collaboration exclusive avec HUGO et VCARB, il n’a pas simplement apposé sa griffe : il a reconfiguré l’imaginaire F1.

La révélation de la nouvelle livrée a eu lieu devant un parterre de créateurs, influenceurs et invités triés sur le volet. Un immense voile graffiti recouvrait la VCARB 02, prêt à être arraché par Slawn lui-même. Et soudain : la claque visuelle. Le bleu électrique de la monoplace s’est vu rehaussé d’éclaboussures, de visages stylisés et d’effets de spray noir et rouge, signature du plasticien. Une livrée qui ne ressemble à rien d’autre sur la grille, pensée non comme un simple habillage, mais comme une œuvre d’art en mouvement.

« Art meets speed, and I brought the madness – big love to HUGO and VCARB for trusting the vision », lançait Slawn, visiblement aussi heureux qu’intense.

Plus qu’un reveal, un manifeste

La soirée ne s’est pas arrêtée là. Les pilotes Isack Hadjar et Liam Lawson, visiblement conquis par leur nouvelle monture, se sont prêtés au jeu des autographes et des selfies. Slawn, lui, a poursuivi ses performances en live : il a personnalisé des pièces de la nouvelle capsule HUGO x RB by Slawn en peignant à la bombe des chemises d’équipe et en signant des affiches de la livrée. Chaque coup de spray devenait une pièce unique, dans une ambiance de happening artistique chic et détendue, loin des paddocks habituels.

La foule vibrait entre DJ sets, verres à la main, et regards fascinés sur la voiture, l’artiste et les vêtements exposés. On croisait des visages connus comme Craig Mitch, les créateurs du podcast Pitstop, Maximilian Chester ou encore Kezia Cook. Mais l’attention restait centrée sur l’alliance improbable – et pourtant si cohérente – de la F1, de l’art et du vêtement.

Une capsule entre tailoring et vandal chic

Côté mode, HUGO n’a pas fait les choses à moitié. La capsule HUGO x RB by Slawn, dévoilée en parallèle de la voiture, incarne une nouvelle manière d’aborder l’univers racing. Exit les polos brodés et les coupe-vent sobres. Place à une veste croisée en tweed marron – façon Savile Row – barbouillée de motifs au pochoir, à un hoodie en laine avec un visage stylisé XXL, ou à un polo taché façon peinture fraîche. Le tout, numéroté, en série limitée, et exclusivement distribué chez Flannels et sur hugo.com.

Chaque pièce est pensée comme un manifeste portable : on ne soutient pas une écurie, on affiche une attitude. Une vision qui s’inscrit parfaitement dans le repositionnement culturel de HUGO, dont le slogan « go your own way » trouve ici une application littérale.

L’art de sortir du cadre

Avec cette opération, HUGO poursuit sa stratégie de décalage dans l’univers très codifié de la F1. Après avoir lancé sa ligne « off-track » avec VCARB, la marque allemande franchit un nouveau cap en associant un artiste radical à l’image d’une monoplace de Grand Prix.

Et l’initiative ne s’arrête pas là : le café de Slawn, Beau Beau’s, devient pour le week-end du GP le HUGO Race Car Café, avec simulateur de course, déco dédiée et goodies exclusifs. L’occasion de continuer à brouiller les lignes entre quartier et paddock, entre café crème et carburant.

Une vision partagée

À travers cette collaboration tripartite entre HUGO, Slawn et VCARB, c’est une nouvelle manière de raconter la F1 qui se dessine. Une F1 moins technique, moins fermée, plus ouverte aux langages visuels d’une génération qui veut porter ses passions sur sa manche – ou sur sa veste en tweed taguée.

Chez envoiturecarine.fr, on milite pour que la voiture dépasse le bitume. Ce soir-là à Londres, la F1 est entrée dans une galerie, a tendu une bombe de peinture à un artiste, et a dit : fais ce que tu veux. Résultat ? Une œuvre roulante qu’on meurt d’envie de voir tourner à Silverstone.