L’Argus a 85 ans

Le Groupe Argus a inauguré les locaux de son nouveau siège le 8 avril, à Paris. L’occasion de découvrir l’histoire de ce groupe, et forcément avec elle, l’Histoire de France et de l’automobile en général.

La société a été créée en 1927 par Paul Rousseau, et financée par son ami Ernest Loste. A l’époque le bureau Veritas était chargé de calculer le prix de revente des véhicules d’occasion. Dès 1931, le Groupe Argus a effectué ce calcul en interne. Le journal traitait d’autres sujets liés à l’automobile, ainsi que le sport auto, la voiture étant encore un objet de luxe, la revente d’occasion en est à ses balbutiements.

Le contexte devient difficile lors de la seconde guerre mondiale, avec la réquisition des véhicules, et il devient difficile d’élaborer les cotes. Le journal continuera cependant de faire paraître les cotes, en prenant en comptes les conditions du marché, les réquisitions, les destructions, les nouvelles lois… Plusieurs fois, le journal ne pourra publier, et lorsqu’il le sera, il passera de 8 pages à 6, voire même à une feuille sur laquelle l’espace est optimisé pour écrire un maximum d’informations.

Au décès de Paul Rousseau, le fils d’Ernest Loste, Jacques, journaliste depuis 1930 à « L’argus » prendra sa succession. A la Libération, un arrêté stipule que les prix de base des véhicules automobiles requis sont déterminés d’après les données de L’argus de l’automobile. C’est encore le cas aujourd’hui, ce qui rend le Groupe Argus pérenne.

La cote du Groupe Argus sert officiellement de référence aux professionnels du secteur automobile (constructeurs, distributeurs), aux professions réglementées (notaires, avocats, huissiers), à l’administration (fisc, police, justice, douane) ainsi qu’à certains métiers spécifiques comme celui d’assureur.

Aujourd’hui, c’est Alexandrine Breton des Loÿs, l’arrière petite fille d’Ernest et la petite fille de Jacques qui est à la tête du Groupe Argus, et en est l’unique actionnaire. Le nouveau siège se veut convivial et doté des dernières innovations en matière de développement durable pour la centaine de salariés qui y travaillent. Les archives situées à l’entrée sont impressionnantes et donnent une furieuse envie de consulter les numéros les plus anciens!

Mention spéciale à Anne Gargov (historienne et auteure des livres « L’argus, 85 ans d’automobile » et « La cote Argus, 85 ans d’histoire ») pour la visite des locaux et le récit de l’histoire du Groupe. Quand on aime l’Histoire et les voitures, ce genre d’invitation, on les aime!

 




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