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Essai : Peugeot 3008

Déçue, déçue, déçue… Pas par la 3008, je vous rassure, mais parce qu’elle n’a pas remporté le titre de « Plus belle voiture de l’année » au Festival Automobile International.

Je n’ai rien contre la Giulia. Je l’ai même essayée et je l’ai même appréciée. Mais si on parle design, puisque c’est un peu ce qui est au centre de cette élection, là, j’avoue que je bloque un peu.

Je ne suis pas une dingue de berlines, sauf quand elles me surprennent. Giulia a gagné, c’est bien pour Alfa qui ne vivait que sur 2 modèles (Mito et Giulietta). C’est bien de faire revivre une voiture culte, même si elle ne ressemble absolument pas à la Giulia des années 60 dont je suis fan. Maintenant, si on parle de la version QV, là, je dis ok uniquement sur les performances.

Bref, même si je suis un peu sur le cul de voir Peugeot perdre face à Alfa, finalement, le plus important, ce n’est pas un résultat d’élection, ce sont plutôt les chiffres de ventes. Et surtout, le titre de Car Of The Year qui va bientôt être décerné.

Et honnêtement, il ne faut pas faire plus de 50 km pour être convaincu par la voiture. D’abord parce qu’il faut la prendre dans son ensemble, rapport qualité / prix. Mais surtout, pour ce qu’elle a de plus que les autres. Et LE truc de plus, ça reste l’i-cockpit. C’est une référence en terme de plaisir de conduite. Petit volant, manoeuvres simplifiées, tout au niveau des yeux, je n’en suis pas à mon premier essai du i-cockpit, voilà pourquoi je suis catégorique et que mon avis positif s’est intensifié.

Mon fils a été de suite ravi de la voiture « trop trop belle » selon lui. Sauf pour la couleur, là, j’avoue que le Metallic Copper, quand il fait beau, ça doit sûrement rendre mieux qu’en plein hiver, dans la grisaille. C’est « spécial », je dirais.

J’ai, en revanche, un souci avec la boîte auto à 6 rapports (EAT6) avec laquelle j’ai senti des à-coups à chaque changement de vitesse, à-coups qui disparaissent quand on repasse en manuel avec les palettes au volant. Je sais mieux que la voiture quand il faut changer de vitesse, sauf que fatalement, je consomme plus. Notez aussi qu’il y a un gros effet psychologique aux ressentis que l’on a sur les changements de vitesses. Quand on est en manuel, on est plus concentré sur sa conduite du coup, on n’est moins axé sur les défauts de la boîte que lorsqu’on est en auto où « on en fout pas une » du coup, on ressent plus de choses au volant.

Le volume du coffre est très bon, 520 litres. Là dessus, si vous n’arrivez pas à vous faire une idée de ce que cela représente, allez chercher sur internet le volume de coffre de votre voiture (il existe d’excellents sites pour ça), et vous saurez en fonction de la différence ce que ce nombre représente. Ma Twingo II dispose de 285 l, vous comprenez donc que je passe à un niveau bien supérieur.

J’ai noté un défaut, sur une partie cachée, près de la prise USB, j’imagine que beaucoup de gens ont dû mettre comme moi leur clé USB pour avoir leur musique, et je pense que nombreux sont ceux qui ont dû l »insérer sans regarder où ils visaient, du coup, il y a pas mal de traces genre rayures. Je suis sans doute tâtillonne mais on voit que la qualité à cet endroit (caché encore une fois) n’est pas extraordinaire.

J’ai une petite info qui a son importance au sujet du port USB, chez Peugeot, il vous faut une clé avec le système de fichiers NTFS, oubliez le FAT32 pour écouter vos musiques sinon vous aurez comme moi le message : « clé USB non lisible ».

L’intérieur globalement est très soigné et je suis hyper fan de l’esprit « tissu » sur les portes et la planche de bord. Il y a un aspect ultra contemporain à mettre un tissu gris qui me plait beaucoup.

La seule chose que j’ai du mal à maîtriser dès que je me mets au volant d’une Peugeot, ce sont les boutons de contrôle de clim’, navigation, audio, téléphone.

En dehors de cet aspect, peu pratique pour moi (je préfère tout contrôler via un écran tactile) la voiture possède de très bons rangements, on est super bien installés, le toit panoramique ouvrant est agréable et le son qui sort des enceintes est plutôt pas dégueu du tout (ça crache, hein !).

Petite surprise dont je n’avais absolument pas connaissance en prenant la voiture : une petite odeur dans l’habitacle. Oui, il faut trifouiller un peu dans l’ordinateur de bord pour trouver la source et désactiver les différentes ambiances parfumées proposées. Je déteste les senteurs, toutes sans exception, que les constructeurs mettent. Ca m’a pris un peu de temps avant de me demander si le parfum était naturel ou si cela venait de la personne qui avait emprunté la voiture avant moi. C’est uniquement parce que j’attendais mon fils devant son école, dans la 3008, que je me suis amusée à me balader sur les différentes fonctions de l’écran tactile que j’ai vu ça…

Plutôt que d’essayer d’aller tanker la voiture dans un champs, impensable sans l’option Grip Control, je suis allée chercher un spot un peu urbex (exploration urbaine de lieux abandonnés) et nous voilà devant un ancien abattoir porcin de mon Essonne. Malheureusement, de gros cailloux empêchent de s’approcher avec la voiture (et puis bon, j’ai un enfant de 5 ans dans la voiture et c’est pas vraiment recommandé l’urbex avec un mouflet).

C’est souvent en se perdant qu’on découvre des spots sympas et en poussant un peu plus loin, sur une route bien pourrave, dont la 3008 se moquait royalement, que nous sommes arrivés près d’un centre équestre. Si je me sentais à l’aise sur cette route, j’avoue qu’en découvrant les modèles de voitures garées devant les chevaux, j’ai pris nettement plus confiance sur le trajet retour. Si une Twingo I arrive ici, c’est que finalement, la route n’est pas si pourrie que ça 😉

J’avais essayé la version précédente qui ne m’avait pas du tout conquise et c’est surtout quand je relis mon billet et que je vois mes photos que je vois à quel point Peugeot a fait un bond en avant !

Dernièrement, j’ai entendu beaucoup ce genre de phrase : « la 3008 ressemble à la 2008 ». J’ai aussi entendu : « les BMW se ressemblent toutes » ou encore « la nouvelle Ibiza ressemble à la Leon ». Oui, mes enfants, ça s’appelle le design. 2008 et 3008 sont 2 SUV. Certes le 2008 est dans la catégorie « compact » mais je trouve plutôt logique pour attirer la clientèle d’avoir des signes distinctifs communs sur plusieurs véhicules d’une même marque (phares, bouclier avant, intérieur). Quand vous achetez des tubes de rouges à lèvres d’une marque, ils ont tous la même tronche, seul la couleur change. Bon, voilà, vous saisissez l’argument.

On peut perdre ou ne pas toucher des clients au passage, comme on peut en gagner et sur la durée (rien à voir avec les macarons) puisque celui qui achète 2008 aujourd’hui pourra acheter 3008 dans 2 ans en retrouvant exactement les raisons qui lui ont fait acheter une 2008.

Petit argument très « Montebourgien »; on a quand même une bagnole « made in France » donc pour pas mal de gens (et j’en connais) ce type de communication est pour beaucoup dans le choix d’un véhicule. Acheter une voiture française assemblée en France est aussi un acte d’achat responsable, de la même manière qu’on évite d’acheter des cerises en janvier ou des jeans à plus de 120€ fabriqués dans des pays où on paie les gens au lance-pierre…

Bien entendu, tout le monde en France ne sera pas fan de la 3008, tout le monde ne l’achètera pas, mais à l’heure où on passe nos vies sur les réseaux à tout critiquer, moi, j’ai envie de voir le bon côté des choses.

Et finalement, quand on arrive à faire une voiture comme ça, en France, avec de surcroît des avis (quasiment) tous ultra positifs dans la presse spécialisée, je crois qu’on peut dire que Peugeot a de quoi être fier.

Modèle essayé : 3008 ALLURE 1,6L THP 165 S&S EAT6.

J’essaie bientôt la 5008 au Portugal et elle me plaît déjà car elle ne ressemble plus du tout à la version précédente dont je n’appréciais pas la ligne.




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